Des Calvaires et des Oratoires

Parcours pédestre avec dénivelés et escaliers par secteur.
Cet itinéraire invite le promeneur au recueillement le long de chemins souvent panoramiques de l’extrémité Est des Alpilles.

En partant du Musée Urgonia, remontez le chemin des Aires pour rejoindre la place de la Liberté, descendez l’avenue Georges Coste puis prenez à droite la rue de la Fontaine qui conduit à la porte de la Durance. La croix de la porte la Durance domine la fontaine qui se trouve sur cette place.

Rebrousser chemin jusqu’à la place de la Liberté. Sur la terrasse près de la Mairie, à la base de l’église, la croix du parvis de l’église de l’Assomption est en fonte ouvragée. Elle surmonte un autel en pierre où, autrefois, en certaines circonstances, le prêtre de la commune officiait. Elle a remplacé une ancienne croix en bois, supportant un très grand Christ. Au milieu du siècle dernier, ce Christ, transformé en gisant, fut déposé dans l’église, sous l’autel de la chapelle du Sacré-Coeur.
Au sommet du fronton de l’église paroissiale est placée la croix des Missions sur un socle gravé "Mission de 1902", date à laquelle elle fut bénite.

En quittant le parvis, longer le presbytère par la route des Oratoires. Une niche dans l’angle du mur de la porte de l’Hortet qui conduit à l’ancien village de La Savoie, abritait autrefois une statue de Saint-Antoine. C’était l’oratoire de Saint-Antoine.

Remonter le chemin des Oratoires. Sur les cinq oratoires qui, autrefois, jalonnaient à travers la colline le sentier reliant la ville à Notre-Dame de Beauregard, trois ont bravé les morsures du temps, résisté aux attaques du Baron des Adrets et aux ravages des révolutions. Fortement mutilés, les personnages sont encore visibles, mais il est difficile de reconnaître avec certitude ce qu’ils représentent. Les deux oratoires disparus sont probablement le second et le cinquième de la série. Le second, la Visitation, dont il ne reste plus aucune trace, devait faire suite à l’Oratoire de l’Annonciation. Le cinquième et dernier se situait près des rochers à une centaine de pas de la chapelle. Il a gardé la masse solide de sa base supportant actuellement une croix en acier qui remplace l’édifice ancien.

L’oratoire de l’Annonciation est adossé au mur de soutènement d’un verger d’oliviers. Édifié avant 1515, il est de construction massive, en pierre de taille, son toit est formé d’une dalle légèrement cintrée surmontée d’une croix métallique. Le socle bas supporte une grande niche au fond de laquelle une sculpture très mutilée représente la Vierge et l’Ange. Il résista en 1515 à des pluies torrentielles qui dévalèrent la colline jusqu’au rempart provoquant des effondrements d’où l’oratoire surgit intact après déblaiement.

L’oratoire à la Gloire de Jésus et Marie présente toujours sa même élégance d’architecture Renaissance. Il se compose d’un piédestal plus étroit que la niche qu’il supporte et l’ensemble de l’édifice est adossé sur un mur. Le socle est orné de sculptures : au centre un blason portant une inscription, au bas un coquille et en haut, sous la dalle supportant la niche une tête, un motif allégorique symbolisant le soleil et une feuille d’acanthe. La niche est encadrée de deux piliers. Celui de droite est très ouvragé. À l’intérieur de la niche, un bas-relief représente quatre personnes décapitées par les ans. Deux belles figurent d’anges animent le fronton supérieur. Sous la voûte de la niche, on relève l’inscription : Hoc opus fecerunt fieri Amedeus Roverely et aleata De Urgone Anno Domini 1516, ce qui signifie Amédée Rovereli et Alet, son épouse, d’Orgon, ont fait élever ce monument l’an du Seigneur 1516. Depuis le 22 juillet 1935, ce monument est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Louis Espérandieu, artiste peintre né et mort à Orgon (1787 - 1857) est l’auteur d’un tableau "Scène de Rogations" peint devant cet oratoire. Cette toile réalisée en 1835 reproduit fidèlement les costumes féminins du siècle dernier.

Le troisième oratoire existant sur cette montée pittoresque est l’oratoire du Massacre des Innocents et de la Fuite en Egypte. Il porte, sous la voûte, une inscription gravée qui permet d’en connaître le vocable : Come Hérode Les Inocens eise pour Jésus vont mourir martyre. Il se compose d’une grande niche en plein cintre encadrée de deux pilastres cannelés surmontés de chapiteaux, posée sur une base peu élevée au-dessus du sol. Le fronton, avec toit à deux pentes, porte en son centre une figure du Christ. Deux bas-reliefs occupent le fond de la niche. Celui du haut, le plus important peut évoquer, par sa composition, le Massacre des Innocents et celui du bas la Fuite en Egypte.

A Beauregard, entrer dans l’enceinte fortifiée où fut érigée en 1903 la croix des pénitents gris d’Avignon après avoir été bénite dans l’église des Carmes d’Avignon une semaine plus tôt. Prise dans un chêne de 10 mètres de long, elle fut d’abord exposée dans la chapelle de Beauregard, le dimanche 23 août 1903 on comptait 6000 personnes sur la colline. Le piédestal haut de 2 mètres 80 est en pierre de taille des carrières Jury Véran de Ménerbes. Sur quatre plaques de marbre, fabriquées par le sculpteur Galinier sont gravées des inscriptions latines, une poésie en français, une autre à l’âge d’or du félibrige est en langue mistralienne. En avril 2009 la Croix qui oscillait dangereusement par temps de mistral fut remplacée à l’identique.

Revenir sur ses pas et longer la chapelle Notre-Dame de Beauregard. Au Nord se dresse la croix de la Durance au-dessus de la vallée de la Durance et de la falaise du port-vieux. Elle est visible de très loin des villageois et des voyageurs.
Redescendre la route de Beauregard. A l’entrée du cimetière de la Pinède est implantée une croix en bois. Anciennement située au début de la rue Sous le Fort, cette croix a été déplacée lors de la réfection de cette rue.

Au bas de la route de Beauregard, remonter à droite jusqu’au aux Arènes puis descendre le chemin des Aires. A l’angle du faubourg Sainte- Anne et de la montée du paradis est scellée sur un socle de pierre une croix ouvragée, la croix du Faubourg Sainte-Anne.
Passer la porte Sainte-Anne, descendre la rue Trinquedinard et tourner à droite rue de la Conillière. La croix place de la Conillière est la plus remarquable du village. Elle fut élevée sur un imposant socle de pierre en souvenir des morts de la peste de 1721.

Traverser la D7n, tourner à droite pour rejoindre par le chemin des Pielettes puis le chemin de la Madeleine la chapelle Saint-Roch. Sur ce chemin s’élève un gracieux monument du XVIIème siècle, adossé à un mur de pierres sèches. C’est l’oratoire de la Madeleine. Surélevé de trois marches, il est construit en pierres de taille et se compose d’une grande niche en plein cintre, encadrée de pilastres à chapiteaux ioniques, dans laquelle on voit un haut-relief polychrome représentant le Christ après sa Résurrection apparaissant à Madeleine. Sur la base de l’édifice, on remarque, dans un joli cartouche, des armoiries dont on ne peut distinguer les gravures. Le cartouche du haut porte l’inscription Noli me tangere, Ne me touchez pas et le millésime 1663.

Rejoindre le chemin de la Mine par le sentier Saint-Roch. Au pied de la chapelle, la croix de la chapelle Saint-Roch borde le chemin. Elle a été dressée en 1803 pour témoigner du renouveau religieux qui a succédé à la révolution. Un peu plus loin, une croix en fer forgé ouvragé est située en bordure du chemin de la Mine.
Le parcours pédestre s’arrête ici. Ce qui suit se situe sur route d’Eygalières dans des lieux privés et n’est décrit que pour l’intérêt patrimonial représenté.
La croix de la Perdigale aujourd’hui disparue marquait une des stations de la procession des rogations vers les Engrenages ou Engranauds, afin que les récoltes de céréales soient abondantes.

La croix du mas Bréguier se trouve sur la route d’Eygalières dans une propriété privée.

Enfin, l’oratoire Notre-Dame du Chêne, également appelé Saint-Michel, se cache dans les chênes verts, près du domaine de Valdition, sur une butte bordant la route qui conduit à Mollégès. Il fut élevé en 1870 par la famille Dacla, en souvenir de la guérison miraculeuse d’Anaïs Montanier, survenue le 1er septembre 1858 après avoir avalé une feuille arrachée au chêne de l’Apparition du 30 août 1953. Construit en pierres de taille, son socle massif qui repose sur une large assise de deux marches, est surmonté d’une niche élancée renfermant une statue de la Vierge. Son toit supporte une croix ouvragée en fer forgée. Quatre bornes reliées entre elles par des chaînes clôturaient l’ensemble. Deux lampadaires en fonte et deux colonnes supportant chacune un vase ornemental encadraient l’édifice. Les lampadaires ont disparu et il ne reste plus qu’une colonne.

Ouverture

Toute l’année.

Tarifs

Gratuit.

Prestations et équipements

Parking
Des Calvaires et des Oratoires

Coordonnées

Centre ancien du village

13660

Orgon

04 90 73 09 54